Le Tarn est l’un des départements de la région Midi-Pyrénées. Situé dans le Sud-ouest du pays sur une superficie de près de 6000 km², le département tarnais offre l’une des plus belles mosaïques de paysages qui fait la réputation de la France sur le plan touristique. Bon nombre de ses sites sont en effet classés au patrimoine mondial de l’humanité. Plusieurs de ses villages sont classés « plus beaux villages de France ». Ces constats ont sans doute expliqué que pendant longtemps, l’immobilier tarnais fut l’un des plus surcotés du marché français. Mais avec la crise financière, le secteur immobilier a subi des décotes majeures. Aujourd’hui, après quelques années de recul des ventes, le marché semble se réajuster peu à peu…
Les tendances actuelles du marché de l’immobilier dans le Tarn font apparaître un écart significatif des prix entre les biens situés en ville et ceux situés à la campagne. Ce constat est la résultante de la morosité qui avait sévi dans le secteur depuis 2008 et jusqu’en 2012. Malgré l’amorçage d’une meilleure conjoncture à partir de 2013 en effet, seules les demandes en ville avaient connu un redécollage significatif. Et principalement un redécollage circonscrit aux maisons anciennes (plus de 30 ans) puisque les constructions dans le neuf avaient pâti des réformes essentiellement fiscales introduites par l’État. Malgré l’attrait de ses paysages et de son cadre de vie idylliques, la campagne avait alors été boudée par les acquéreurs. A l’époque, seule la location avait ainsi fait des émules face à l’inaccessibilité d’une acquisition en propriété. Aujourd’hui, la tendance commence semble-t-il à s’inverser doucement, de même dans l'immobilier de prestige dans le Tarn (voir ici). Preuve que l’effondrement du marché dans les années 2012 avait permis au secteur de se redynamiser et de reprendre ainsi un nouveau souffle. Désormais les prix commencent en effet à se stabiliser dans certaines villes comme Albi, Castres ou encore Gaillac. Mais la reprise n’est pas uniforme sur le département. Sur certaines zones comme Mazamet ou encore Graulhet, l’effondrement est encore total puisque les prix ont reculé de près de 20% par rapport à l’époque d’avant crise. Mais de toutes ces tendances, c’est l’engouement des acheteurs pour la « vieille pierre » qui caractérise le plus à ce jour le marché tarnais.
Face à la compétitivité des constructions anciennes (appartements ou maisons), les acquéreurs n’ont cessé de se tourner vers ces types de biens depuis quelques temps dans le département. En effet, comparé aux autres départements, le Tarn est celui qui a appliqué la plus forte baisse sur ce secteur. L’évolution des prix montre que ces types de biens y ont connu des reculs compris entre -5,4% (appartements) et -6% (maisons). Ainsi par exemple, dans des communes comme Saint-Amans-Soult, une maison ancienne s’acquiert aujourd’hui autour de 60 000 euros. Mais selon les dernières statistiques établies par la Chambre Interdépartementale des Notaires près le Tribunal de Castres, le prix médian le plus bas pour ce type de bien dans la zone se situe à 52 500 euros. Tandis que le prix le plus élevé est estimé à 216 000 euros. Pour ce qui est des appartements, la moyenne se situe à 69 800 euros dans le département. Compte tenu de ces prix compétitifs, le marché tarnais de l’ancien a ainsi progressé de 30% cette année.
